La sentence est tombée : le 14 octobre 2025, Windows 10 rejoindra le cimetière numérique des OS. Finies les mises à jour de sécurité, place à une agonie palliative digitale où chaque connexion internet deviendra un jeu de roulette russe. Sympa, non ?
Chez Microsoft, les cerveaux (humains ou algorithmiques) se sont frotté les mains en calculant cette masterclass économique. Le plan ? Simple et génialissime : ériger des barrières techniques infranchissables et envoyer gentiment des centaines de millions de PC tout droit au musée… ou à la déchetterie. Le coût pour l'utilisateur et la planète ? Un détail secondaire.
Je me suis posé beaucoup de questions lorsque j'ai découvert l'an passé la politique de Microsoft qui s'offrirait le luxe de pousser des millions de tonnes d'anciens ordinateurs PC vers les décharges ! Sans s'épargner aussi le divorce des mécontents qui décideront d'opter pour Linux qui n'a pas grand chose à envier à Windows 11 ...
Bien entendu, à Redmond les stratèges ont modélisés les retombées économiques de cette obsolescence programmée car il s'agit bien d'une opération dont la finalité s'exprime en milliards de dollars. L'objet du trésor dotera les dividendes des actionnaires mais pas seulement ! La part de la Recherche & Développement concernant l'Intelligence Artificielle nécessite des financements gigantesques pour atteindre les objectifs Microsoft dont le leader-chip ne veut lui échapper !! En outre la puissance intrinsèque et l'obligation de technologies récentes comme les puces TMP-2 réduit drastiquement l'égibilité des machines vers l'évolution 11. En conséquence, ce sont des centaines de millions d'utilisateurs qui devraient s'équiper d'un ordinateur neuf !! Les têtes pensantes de l'éditeur savent que chaque ordinateur neuf vendu fait l'objet d'une licence payée à Microsoft ! Alors le coût pour l'utilisateur ou celui de l'entreprise mais aussi le coût carbonne pour la planète de cette électronique jetée dans les incinérateurs rapporteront automatiquement et énormément à Microsoft et c'est rien de le dire.
Linux ou contournement ? Le dilemme du pragmatique
Face à ce rouleau compresseur, deux camps s’affrontent : les rebelles qui passeront à Linux (un OS formidable) et les autres qui veulent absolument garder Windows. Étant moi-même un fervent ubuntiste (Linux) sur mon Poste de Travail, je comprends les deux camps. Mais pour mes tests de développeur, je dois entretenir une petite ménagerie de PC sous Windows. L’idée de les jeter pour acheter du neuf m'insurge au plus haut point.
Défi n°1 : Le sous-marin Toshiba (2015)
Mon premier cobaye : un vieux portable Toshiba C50, équipé d’un Celeron qui carbure à la passion avec une mémoire de 4 Go. Bas de gamme à l'époque et acheté en ... 2015, il a connu Windows 8 home, puis l’upgrade gratuit vers Windows 10 home. La tentative officielle de passage à Windows 11 : un échec cuisant, ponctué par un message de Microsoft d’une condescendance rare : « Allez acheter un nouveau PC. » Jamais une multinationale n'avait affiché autant de toupet avec autant de naturel !
L'ARME MAGIQUE : FLYOOBE, LE SAUVEUR INVISIBLE !
Pas question de se laisser faire : J’ai sorti l'artillerie lourde : Flyoobe, le génie logiciel qui fait le travail dans l'ombre sans même avoir besoin de créer une clé USB !
Mon vieux Portable Tohiba est prêt pour l'expérience Flyoobe ...
Téléchargement de Flyoobe : En quelques secondes, j’ai installé Flyoobe 1.11 sur mon Windows 10.
Lancement et téléchargement : J'ai ouvert son interface, cliqué sur [Get Windows 11] et choisi l'option reine : "Download ISO, recommended automated script". Flyoobe a alors téléchargé tranquillement l'ISO Win11_24H2_French_x64.iso
... (attente ~6 Go, l'occasion de boire un café, heu ... même deux).
Lancement de l'installation : Une fois l'ISO prêt, j'ai utilisé le choix [Select option] pour pointer vers le fichier. Là, petite surprise : une notification mentionnait "installation Windows Server". Alerte ! Pas de panique. J'ai appris ensuite qu'il s'agissait de l'astuce de génie de Flyoobe : il emprunte le script d'installation de Windows Server (qui, lui, n'a pas de restrictions hardware) mais utilise bien les fichiers de votre ISO Windows 11. Malin !
Patience et re-démarrages : Ensuite, tout est quasi automatique. Il n'y a plus qu'à suivre les instructions et laisser faire. Plusieurs mises à jour et redémarrages plus tard...
Résultat : Stupeur et tremblements ! En environ une heure, l'écran de connexion Windows 11 est apparu. Mon vieux Toshiba était propulsé sous Windows 11 Home, avec tous mes fichiers et programmes intacts ! Et cerise sur le gâteau : il me semble plus rapide qu'avec Windows 10. Victoire totale ! Ce logiciel d'installation magique a bien fonctionné ...
Défi n°2 : Le Fujitsu un peu musclé
Emballé par ce succès, je m'attaque à un poste Fujitsu plus costaud (Intel i5, 8 Go de RAM) sous Windows 10 Pro. Cette fois, comme j'avais déjà l'ISO, je l'ai placé sur une clé USB (formatée en exFAT, indispensable pour un fichier si gros). J'ai relancé Flyoobe en pointant vers la clé. L'installation s'est lancée... mais patatras en fin de parcours de l'installation 11, le boot tournait en rond. Impossible de démarrer Windows !
Je réfléchis, j'interroge mon chat-ai préféré qui me dit de regarder vers le BIOS, je réfléchis encore ...mais Bon Sang, mais c'est Bien Sûr : Windows dans sa version 11 ne connaît que le démarrage UEFI et mon BIOS est réglé sur Legacy. Je met le clignotant sur la touche F2 pour ouvrir le BIOS... je règle correctement le boot-manager sur EUFI et le tour est joué ... un Windows 11 Pro tout beau tout neuf tourne sur mon Fuji i5, c'est de la balle !!!
Et maintenant : une victoire durable ?
Aujourd’hui, mes deux vieux PC, que Microsoft avait condamnés à la casse, tournent parfaitement bien sous Windows 11. Pas pour remplacer Ubuntu 24 (mon fidèle compagnon) mais pour mes tests logiciels. Deux machines sauvées, deux budgets évités et surtout deux PC de moins promis à la poubelle.
Reste une question : combien de temps cela tiendra ? Les prochaines mises à jour majeures bloqueront-elles ces contournements ? Nul ne le sait. En attendant, j’ai gagné une bataille contre l’obsolescence programmée. Et si demain tout s’effondre… je songerai à la virtualisation d'OS depuis mon PC principal.
Et Vous ? La balle est dans votre camp. Êtes-vous un obéissant qui va céder au chantage au matériel, un rebelle qui adoptera Linux ou un hacker du dimanche qui forcera le destin avec Flyoobe ? Quel que soit votre choix, vous l'aurez fait en connaissance de cause. Et ça, Microsoft ne vous l'offre pas gracieusement.
Gérard Esperinas
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