Un post de
SecurityVibes parait pour tout dire, suicidaire à terme pour la pérennité des logiciels qui dépendent de la Fondation, des internautes qui les utilisent, voire de la vie de la Fondation elle-même.
La Fondation vient d'annoncer qu'avec sa nouvelle organisation, et l'accélération des sorties de FireFox, elle n'assurerait plus le support des versions précédentes, chaque fois qu'une nouvelle sort. Ainsi, avec la version 5, le support de la 4.x s'arrête automatiquement. C'est absolument impossible à accepter pour les Directeurs du SI des grandes entreprises. En effet, requalifier tout un parc (et ce sont souvent des dizaines de milliers de bécanes, voire des centaines de milliers) demande un niveau d'organisation interne, de maitrise technique et de certification (et les troupes du SI ad'hoc), que seules les très grosses entreprises maitrisent mais qu'elles ne sont pas prêtes à renouveler tous les mois !!
En clair, la conséquence c'est que la Fondation reconnait qu'elle abandonne le marché entreprise ! 
Réponse du berger à la bergère, Crosoft s'est fendu d'un communiqué stipulant que les entreprises ne devaient pas s'inquiéter car le support serait assuré jusqu'à 2020 (excusez du peu)
Où comment l'immobilisme sert la politique totalitaire d'une entreprise mondiale.
Ce genre d'engagement sonne aux oreilles des DSI qui, bien évidemment, vont donner des ordres pour ne surtout pas changer de IE vers,... ailleurs en jurant, mais un peu tard, qu'on ne les reprendraient plus avec ces rigolos des logiciels libres et tant pis pour les entreprises qui avaient massivement adopté FF (genre IBM et ses 400000 stations de travail) et, plus grave,
avaient développé des extensions/greffons maison à partir de ça.
Il est absolument consternant de voir à quel point Chrome "fout la trouille" du haut en bas de la Fondation pour qu'elle change une organisation qui, dès maintenant amène, notamment, les dysfonctionnements suivants.
1 -
contrairement à ce qu'assure la Fondation, des extensions/greffons qui ne sont plus compatibles avec les versions qui se succèdent à un rythme effréné, car à l'inverse des grosses entreprises qui refusent de le faire pour des questions de coût, mais on arrive au même résultat, les petits développeurs n'ont pas les ressources internes pour être dans le même séquencement. En clair, ce qui a fait le succès de FF hier pourrait être son tombeau demain ! C'est donc la galère pour beaucoup !
2 - Le fait également que, déjà signalé, du fait de la trop grande rapidité des versions successives, des problèmes de fond ne sont pas réglés ex. le fait que FF 4.x soit devenu un aspirateur à mémoire avec pour conséquence le ralentissement voire le blocage de la bécane pour un temps indéterminé.
Dans les divers sites, les forums sont pleins de remarques acerbes des internautes qui commencent à trainer les pieds ; la base ne suit plus avec 2 conséquences :
a - on met le pied sur le frein on désinstalle et on remet la 3.6.x,
b - on peut avoir la même réaction que les Directeurs du SI risquent d'adopter : aller voir ailleurs.
Or, la Fondation avait LA pépite qui lui aurait permis de contenter deux populations ET les entreprises :
§ les geeks, avides de changement,
mais tout compte fait un petit pourcentage des internautes prêts à passer d'une version à l'autre tous les mois, pour cela il y a FF.
§ L'énorme majorité voulant de la stabilité, de la constance, une politique à long terme sage mais prospective pour implanter les extensions qui vont bien.
Et voila que Seamonkey rentre en scène : on le sait, c'est la suite la plus stable, performante, compacte, économe en ressources mais prospective. Des qualités ciblant cette population et... les DSI.
Patatras, seamonkey semble vouloir -devoir ?- suivre le même chemin malaisé et chaotique de FF.
Alors pourquoi ce long post : si la politique actuelle de la Fondation s'inscrivait dans cette direction, sans inflexion, il semble bien que cela sonnerait le glas, à terme, d'une implantation mondiale et pérenne de FF.
Surtout, et c'est le plus important,
le logiciel libre a proposé un autre type de développement, non totalitaire, tourné vers les internautes, donc vers la Personne Humaine qui n'est plus considérée comme de la chair à pâté ! Or, si pour des erreurs de stratégie successives la Fondation, sous le coup de l'affolement, prend des décisions qui en font une citadelle assiégée et donc isolée on ne donne pas cher de sa pérennité et... de notre liberté fondamentale.
